Le 14 novembre, Agnès Pannier Runacher, Bruno Le Maire et Luc Rémont ont annoncé avoir trouvé un accord sur les prix de l’électricité pour les années à venir. Il entrera en vigueur en 2026, pour succéder à l’Arenh.


 

La France reprend la main sur les prix de l’électricité. L’Arenh – le système encore en vigueur – prévoit la vente d’un tiers de l’électricité nucléaire à 42€ le mégawattheure (MWh). Le reste était vendu au prix du marché, à des tarifs bien supérieurs. Le nouvel accord prévoit la vente de l’ensemble de la production nucléaire à un prix compris entre 70 et 110€ le MWh.

C’est la fin de la flambée des prix de l’électricité pour les ménages. Plus les prix de l’électricité augmenteront, plus les profits d’EDF seront captés pour financer des mesures de soutien aux consommateurs. Au-delà de 110€ le MWh, 90% des revenus seront redistribués.

Les entreprises – et notamment les TPE – sortent gagnantes de cet accord. Toutes les entreprises de moins de dix personnes et de moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires auront donc droit à un tarif régulé, quel que soit leur niveau de consommation. Il n’y aura plus de seuil à 36 kva (kilovolt ampère).

La France valorise, par cet accord, l’énergie nucléaire qui lui apporte une électricité décarbonée et bon marché. Ces tarifs décidés avec EDF lui permettront d’investir dans la modernisation des centrales actuelles et dans les 6 nouveaux EPR, soit autour de 100 milliards d’euros. Il n’est pas question de financer cela par la dette car le groupe a déjà une dette de 65 milliards d’euros.

Contrairement à ce que certains hommes politiques ont pu déclarer, cet accord n’entraîne pas une hausse des prix. Il est faux de dire qu’EDF vend son électricité à 42 MWh. De l’aveu de son PDG, à l’heure actuelle, les prix proposés par EDF sont à 83 euros le MWh pour 2027 et 77 euros le MWh pour 2028.

Cet accord n’est possible que grâce à la victoire d’Agnès Pannier-Runacher à Bruxelles lors des négociations sur la réforme du marché de l’électricité. Ces contrats prévoyant un prix plafond et un prix plancher avec des mesures de redistribution – dits Contracts for Differences – ont été au cœur de la bataille menée et remportée par notre ministre et Présidente du Conseil National de Territoires de Progrès.